Qui suis-je ?
Je prends vie le 20 mai 1977 à Pithiviers, dans le Loiret, en France. Ma mère, originaire de la petite Beauce, vient d'une famille paysanne de dix enfants, tandis que mon père, originaire d'Algérie, fuit la guerre avec sa famille de dix enfants pour s'installer en France.
Mon enfance se déroule dans un contexte d'une violence extrême. Dès un jeune âge, je développe une autonomie d'adulte, prenant en charge des tâches domestiques dès l'âge de 6 ou 7 ans, telles que couper le bois, allumer le feu, cuisiner, et laver mes vêtements.
L'école suscite en moi une aversion profonde, dès les premières années. Je refuse l'autorité et la soumission, générant en moi colère et honte lorsque je m'y plie. L'activité physique devient mon exutoire, et la nature, mon refuge.
Je passe des heures dans la forêt, grimpant dans les arbres, ramassant des champignons, cueillant des plantes sauvages comestibles, et pêchant.
Je m'engage dans des activités physiques en club, une soupape de décompression qui me permet de poursuivre ma scolarité. Je remporte de nombreuses compétitions sportives en course à pied et en cyclisme. Bien que suivant la filière générale en sport-étude, j'obtiens un baccalauréat scientifique option biologie. La confrontation avec les autres me déplaît, mais l'effort physique me permet de surmonter cet obstacle.
Après avoir laissé de côté des études de kinésithérapie, je me consacre à temps plein au sport de haut niveau.
L'injustice devient insupportable à mes yeux, surtout lorsqu'apparaît la tricherie dans le sport, le dopage. Avec deux amis, je crée la première association antidopage en France et en Europe en 1997.
Cette initiative m'amène à côtoyer des personnalités telles que les présidents de fédérations et la ministre des sports de l'époque, Marie-Georges Buffet. Suite au scandale Festina, l'association devient un sujet d'intérêt pour les médias locaux et nationaux, m'exposant aux plateaux télé. Malgré les succès sportifs, je deviens un paria dans le monde du cyclisme.
Face à l'adversité, je poursuis ma carrière sportive et occupe des places de choix dans les courses élites, préambule au monde professionnel. Parallèlement, je m'immerge dans des cours de naturopathie de Robert Masson. Mon attitude, mes opinions et ma manière d'être dérangent, me valant des menaces, voire des agressions.
Lors d'une course cycliste, je suis victime d'une agression, mettant fin à mon parcours dans le cyclisme. Après un court passage à l'école interarmées des sports de Fontainebleau (le bataillon de Joinville) en tant qu'appelé, je décide d'arrêter le sport et la compétition.
Pendant un temps, je deviens SDF, choisissant de vivre dans la rue où je me sens à l'aise. Un diplôme d'État en poche, quelques mois en tant que moniteur d'auto-école, je découvre le journalisme par la radio.
Rapidement, mon ascension est fulgurante : presse écrite, début à la télévision en province, à Paris, sur France Télévision... Cependant, en quelques années, je réalise que je ne suis pas à ma place. En quelques jours, je décide de laisser ma carte de presse sur le bureau et de partir à l'aventure au Maroc.